Ce qui devait inévitablement arriver est arrivé : Monsieur Lapin a une belle-mère. Près de 4 ans après la séparation, il me faut affronter la réalité.
 
Dans le très fond de mon cerveau reptilien, j’aurais voulu l’appeler «  belle-mère. » « Belle-mère » avec tous les préjugés négatifs, avec toutes mes appréhensions d’enfant qui a vécu sous le joug de la marâtre que mon père avait/a choisi comme conjointe. Une vraie belle-mère, comme dans les contes!


Crédit : Giphy 

Ce désir, il a duré un quart de fraction de seconde.
 
Ce n’est pas mon enfance que je veux pour mon fils. Ce n’est pas ce type de parents séparés que nous avons voulu pour lui. Ma famille recomposée est awesome parce que Chéri, Père Lapin et moi nous entendons bien. Parce que nos rapports sont amicaux, familiaux et sains.
 
Reste que…
 
Reste que dans mon cœur de maman, ce n’est pas agréable. Dans mon cœur de maman, je voudrais être la seule à avoir le cœur de mon fils, être la seule à le border, à le consoler, à le soigner, à le faire rire.

JE VEUX ÊTRE LA SEULE! Mon bébé à moi TOUTE SEULE! BON.
 
Pourtant, je n’ai jamais été une personne jalouse. Jamais. Chéri, Père Lapin et tous les autres pourraient vous le confirmer.
 
Reste que…
 
La Jalousie. Celle avec une lettre majuscule. LÀ. Dans mes entrailles. La douleur de la peine d’amour. La jalousie dit : « Tu dois être la seule femme dans la vie de ton fils. Elle, elle n’a pas sa place. C’est une usurpatrice. Elle est la méchante dans l’histoire. Il est ton fils, juste à toi. À personne d’autre. »
 
Reste que…
 
Je l’adore cette femme. Elle est douce, drôle, aimante. Je n’ai pas envie de la détester. Elle est gentille avec mon fils, elle est amoureuse de Père Lapin. Père Lapin est amoureux et heureux, et moi, je suis contente qu’ils le soient tous les trois ensemble. Pour vrai.
 
En fait, cette femme est la belle-mère belle-maman idéale.
 
Vous ne me croyez pas, encore, attendez… Elle s’est proposée pour garder Monsieur Grenouille pour que Chéri et moi puissions passer du temps en amoureux.

Bien sûr, émotionnellement, mon coeur de maman continue d'avoir de petits pincements. Mais, au lieu de nourrir ces pincements, je préfère de loin les accepter comme une preuve que K. est une merveilleuse belle-maman et qu'au fond, je suis drôlement chanceuse qu'elle trouve sa place dans notre grande famille. 

Là, j’ai envie de me vanter.
Je suis fière de ce que nous avons accompli ensemble, les adultes.
Je suis fière de la famille aimante que nous offrons à mes Messieurs, que nous nous offrons, à nous.
Je suis fière d’avoir fait mentir toutes les mauvaises langues qui disaient que mon image idyllique de la séparation était irréaliste, qu’il devait y avoir anguille sous roche, que, que, que…
 
À toutes ces mauvaises langues, aujourd'hui, je prends ma tribune pour vous faire un beau pied de nez.

 
Comment avez-vous vécu l’arrivée du nouveau conjoint de votre ex dans la vie de votre enfant?